Michaëlle Sergile est une artiste et commissaire indépendante. Elle poursuit actuellement une maîtrise en Fibres et textiles à l’Université Concordia. Considérant principalement des textes et des livres de la période postcoloniale de 1950 à aujourd’hui, le travail artistique de Sergile a pour vocation de comprendre et de réécrire l’histoire des communautés noires, et plus précisément celle des femmes, par le tissage. Elle utilise le lexique du tissage, un médium souvent perçu comme de l’artisanat et catégorisé comme féminin, pour questionner les rapports de domination de genre et d’ethnie. Sergile a exposé à la galerie ArtHelix à New York, à la Miami Art Fair et a participé à plusieurs expositions collectives à Montréal, notamment à la Place des Arts, à la galerie Art Mûr ainsi qu’au Conseil des Arts de Montréal. Elle a également à son actif plusieurs prix et bourses reçues durant son parcours académique. Elle est actuellement chargée de projet et commissaire pour la plateforme Nigra Iuventa où elle a co-commissarié la première exposition créée par et pour des femmes noires au Québec, laquelle réunissait plusieurs artistes locales et internationales. En février 2020, elle a co-commissarié l’exposition Je sais pourquoi chante l’oiseau en cage, une exposition en trois étapes (à la Fonderie Darling, au Centre culturel Georges-Vanier et à la galerie du CDEx) inspirée de l’autobiographie de l’auteure américaine Maya Angelou.