Montréal, le 31 août 2020 – L’Association des réalisateurs et réalisatrices du Québec (ARRQ) et la Société des auteurs de radio, télévision et cinéma (SARTEC) demandent à madame Karine Moses, présidente de Bell Média Québec, de reconsidérer la décision de supprimer le soutien historique et essentiel à la production cinématographique et télévisuelle francophone via le Fonds Harold Greenberg. Alors que s’achèvent les obligations réglementaires que Bell se voyait imposer au moment d’acquérir Astral en 2013 qui assuraient le financement de ce fonds, et qu’il obtient en même temps le privilège d’acquérir une télévision généraliste francophone (V, rebaptisé Noovo), il serait opportun qu’il continue à soutenir ainsi la production cinématographique francophone.

« Pour les auteurs et les réalisateurs, il est catastrophique que le Fonds Harold Greenberg soit dans l’obligation, en raison de la décision de Bell, de fermer ses programmes français de parachèvement d’écriture et de scénarisation à compter de demain, de même que celui de production de long métrage de fiction à compter de février », soulignent les présidents des deux associations professionnelles, Gabriel Pelletier (ARRQ) et Mathieu Plante (SARTEC).

Depuis 25 ans, le Fonds Harold Greenberg a judicieusement investi plus de 50 millions dans 1500 projets, principalement de longs métrages de fiction, mais aussi de documentaires et d’émissions jeunesse, entre autres. Nombreux projets cinématographiques dépendent de l’appui de ce fonds pour être créés et arriver à terme. En le supprimant, Bell assène un solide coup au maintien et au rayonnement de la culture d’ici.

Sans solution pour combler ce vide, il deviendrait encore plus difficile, voire insurmontable, de compléter des structures financières pour écrire et tourner en français. « Avec son sous-financement, comment l’industrie cinématographique canadienne d’expression française va-t-elle faire pour survivre? », questionnent l’ARRQ et la SARTEC. Elles prient donc Bell Média Québec de maintenir son soutien au Fonds Harold Greenberg malgré la fin des obligations réglementaires qu’il se voyait imposer au moment d’acquérir Astral en 2013. Investir 5 millions annuellement pour un apport essentiel à notre cinématographie, cela semble bien modeste pour un joueur des télécommunications de l’envergure de Bell au pays. Rappelons qu’avant d’être acquis par Bell, Astral contribuait au Fonds Harold Greenberg depuis de nombreuses années.

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